Les produits biologiques agricoles spécialisés d’Inocucor homologués au Canada
mars 23rd, 2017
La société de biotechnologie agricole de Montréal utilise une technologie exclusive de consortium microbien pour développer des produits biologiques innovants de pointe destinés aux producteurs agricoles et aux serriculteurs
13 décembre 2016, MONTRÉAL — Inocucor Technologies Inc. annonce que l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a homologué ses deux premiers produits agricoles biologiques de spécialité pour leur utilisation par les produceurs agricoles et serriculteurs canadiens. SynergroMC est une formule constituée de cellules vivantes pour les produits agricoles de grande valeur comme les fraises, les tomates, les laitues et les brocolis. Quant à Synergro FreeMC, il s’agit d’un additif bio-fertilisant acellulaire conçu pour les nutriments existants et servant aux cultures de grande échelle comme le soja, le maïs et les céréales.
Les produits de pointe et innovants d’Inocucor, destinés à l’agriculture biologique, comptent parmi les premières solutions microbiennes de ce type à être homologuées au Canada. La technologie exclusive de l’entreprise, faite d’un consortium microbien, est spécialement adaptée pour répondre aux enjeux agricoles émergents visant l’utilisation d’intrants de culture durables plutôt que des intrants chimiques non organiques.
« Notre technologie est unique dans le secteur agricole car elle exploite le potentiel des micro-organismes bénéfiques qui évoluent dans la nature. À l’aide du procédé de fermentation conçu par l’entreprise, ces produits microbiens et leurs molécules bioactives offrent aux producteurs agricoles de nouveaux outils visant à améliorer naturellement la qualité des sols et le rendement de la production », affirme Donald R. Marvin, président et chef de la direction d’Inocucor.
L’homologation de ces produits au Canada ouvre les portes d’un nouveau marché de taille pour Inocucor. Jusqu’à présent, les deux produits ont été commercialisés et testés à grande échelle sur le territoire des États-Unis, où Synergro est homologué dans 22 états, et Synergro Free dans 16.
Les premiers produits d’Inocucor ont été fabriqués dans ses laboratoires pilotes de recherche et développement de 930 mètres carrés situés au Technoparc de Montréal. Les deux produits sont spécialement adaptés aux pratiques agricoles standards. Ils peuvent être mélangés aux macro/micronutriments et aux herbicides, ou encore utilisés en guise de semence lors de traitements en sillons, en irrigation au goutte à goutte ou en pulvérisation foliaire dans les exploitations agricoles et les serres.
Selon M. Marvin, Inocucor a documenté les résultats d’augmentation de rendement et de fertilité améliorée des sols pendant quatre ans, lors de tests sur le terrain et de démonstrations menées avec des partenaires commerciaux et des clients aux États-Unis et au Canada. L’entreprise collabore également avec des partenaires universitaires dont l’Université McGill, l’Université de Géorgie et l’Université Clemson, ainsi qu’avec d’importantes entreprises agrochimiques et des distributeurs d’intrants agricoles à l’occasion de tests et de développement de produits.
La technologie de base d’Inocucor a été développée en 2007 par deux scientifiques montréalaises, la Dre Margaret Bywater–Ekegärd et Ananda Lynn Fitzsimmons, convaincues que les solutions microbiennes, plutôt que chimiques, aideraient les producteurs agricoles à nourrir une population mondiale croissante.
L’entreprise compte parmi ses investisseurs Cycle Capital Management, la plus importante plateforme canadienne de capital de risque en technologies propres, Desjardins-Innovatech, l’unité de capital-investissement de l’une des plus grandes institutions financières d’Amérique du Nord, et deux gestionnaires de grandes fortunes basés aux États-Unis.
En novembre 2015, Inocucor s’est vue octroyée le brevet n°9 175 258 par le U.S Patent and Trademark Office (l’Office américain des brevets et des marques) dans le but de protéger le consortium technologique microbien d’Inocucor, son procédé de fermentation et ses produits microbiens uniques. Ce premier brevet est maintenant en cours d’approbation dans plusieurs pays.
L’entreprise complète présentement une ronde de financement de série B de l’ordre de 10 à 12 millions de dollars, faisant appel à des investissements de capital-risque, institutionnels et familiaux. Les fonds serviront à la création d’un bureau de commercialisation aux États-Unis pour accompagner l’augmentation de sa clientèle et de ses partenaires commerciaux.